Les pasteurs Claude Baty et Jean-Arnold de Clermont sont-ils en manque de Saint-Barthélemy ?

par Muezzin Baravin

Paris, 24 août 2072.
Le muezzin de la mosquée du Louvre donne le signal du massacre des protestants, dans la ville et dans le reste du pays.

A la réflexion, ce début est un peu trop anticipé !
Penchons nous plutôt sur un 24 août passé, celui de 1572, et sur une date bien plus proche, le vendredi 29 juin 2007.

24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy.
Le carillon de l'église de Saint-Germain l'Auxerrois, en face du Louvre, donne le signal du massacre des protestants, à Paris et dans le reste du pays.
La cause de ce massacre ? Depuis plusieurs mois, l'amiral Gaspard de Coligny, chef de la faction protestante et principal conseiller du roi, tente de convaincre ce dernier d'envahir la Flandre, possession de la catholique espagne.
Les chefs de la faction catholique, dont le frère du roi et sa mère, Catherine de Médicis, ne veulent à aucun prix de cette guerre. Le 22 août un capitaine gascon blesse Coligny de deux coups d'arquebuse. Malgré les recommandations de Coligny, qui souhaite ne surtout pas attirer l'attention sur la minorité protestante qu'il sait faible, les chefs protestants commettent l'erreur... de réclamer justice.
Catherine de Médicis estime qu'elle perdra son influence si la situation dégénère en une guerre entre faction protestante et faction catholique. Pour parer à cette éventualité elle ordonne l'assassinat des principaux chefs de la faction protestante. Le roi laissera la populace massacrer et piller les protestants à sa guise jusqu'a la mi-journée, histoire de réduire leur influence et qu'il ne leur vienne plus à l'idée avant un bon bout de temps d'avoir, en pays catholique, un peu trop d'exigences.
En somme, le massacre de la Saint Barthélemy a été causé par la réclamation légitime de trop d'une minorité qui n'avait pas les moyens de ses ambitions.
Nombre total de victimes dans l'ensemble de la France : environ 30.000. Dans le CONTEXTE de l'époque, ce massacre apparaît cependant comme relativement banal.

Un peu plus de 430 ans plus tard, le vendredi 29 juin 2007, toujours à Paris, le nouveau président de la Fédération Protestante de France (FPF), le pasteur Claude Baty, et son prédécesseur Jean-Arnold de Clermont, évoquent avec le président Nicolas Sarkozy la "discrimination" opérée par les tribunaux administratifs qui bloquent les constructions de lieux de culte en faisant respecter la loi de 1905 interdisant toute forme de subvention aux religions.
Quelles décisions de quels tribunaux administratifs ?
La décision du tribunal de Marseille et celle du tribunal de Montreuil invalidant les locations bidons proposées par les municipalités.
Pour quels lieux de culte ?
Vous pensez, forcément, à des temples puisque ce sont des protestants qui se plaignent. Et bien non, vous n'y êtes pas du tout ! Les protestants ne réclament pas des temples pour eux, ils réclament... des mosquées pour les musulmans. Les trois protestants égorgés dans une maison d'édition, à Malatya dans l'est de la Turquie en avril 2007 s'en retournent dans leur tombe !

En 1572, Coligny souhaitait que les protestants fassent profil bas car le CONTEXTE lui dictait qu'ils étaient trop minoritaires pour faire face à un toujours potentiel vilain coup de sang d'une population majoritairement catholique. Ils n'ont pas fait profil bas, résultat ? 30.000 morts.
Le CONTEXTE, en 2007, en France, c'est une population majoritairement de culture chrétienne catholique, et deux communautés minoritaires presque sur un pied d'égalité en ce qui concerne le nombre des adeptes : la communauté de la première religion des prisons de France et celle des protestants.
4 % de musulmans et 3 % de protestants.
Le CONTEXTE, en 2007, c'est une exaspération de l'immense majorité des Français face aux un peu trop nombreuses "légitimes" réclamations de gens un peu trop pas assez nombreux pour ne pas se prendre une méchante claque en cas de vilain coup de sang de la dite majorité.
Le CONTEXTE c'est que dans un contexte d'exaspération, les décisions sont toujours prises en allant au plus simple, et une simplification c'est que les amis des ennemis sont des ennemis.
Dans un tel CONTEXTE, il est préférable de prendre conscience au plus tôt que l'abus de réclamations "légitimes" est dangereux pour la santé, car il y a le risque de faire la réclamation "légitime" de trop, comme en 1572.

Aidons les pasteurs Claude Baty et Jean-Arnold de Clermont à comprendre le CONTEXTE, que l'on peut approfondir en compagnie de Daniel Pipes, et à comprendre que les humains sont ce qu'ils sont quelques soient les époques, afin qu'ils fassent preuve de modération. Et qu'ils se servent par ailleurs plutôt de leur influence et de leur connaissance du passé afin d'appeler les musulmans à cette même modération au lieu d'agir comme s'ils n'avaient en tête que ce martyre chanté par Agrippa d'Aubigné et d'autres...

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3. Choisir selon votre humeur du moment le pasteur que vous allez appeler à la modération :

Pasteur Claude Baty
Président de la
Fédération protestante de France
47 rue de Clichy
75311 Paris Cedex 09
ou bien :

Pasteur Jean-Arnold de Clermont
Président de la
Conférence des Eglises européennes
(Trois adresses au choix : France, Suisse ou Belgique. SITAyens helvètes, flamands et wallons, profitez-en.)

Vous pouvez aussi, en option, appeler à la modération les pasteurs en charge des différentes Eglises membres de la FPF.

4. Timbrer au tarif "20 grammes" de base (=deux feuilles), économique 0.49 euro ou normal 0.54 euro [août 2007]. Et poster !
Amis de l'étranger, vous êtes invités à participer à l'opération vous aussi. Voici une liste de postes francophones pour vous renseigner aisément sur vos propres tarifs postaux à destination de la France : Belgique, Suisse ,Luxembourg, Canada, Maroc, Algérie, Tunisie, Monaco...

5. Une fois que tout ceci est fait, référencer votre action pour inciter d'autres à agir.

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